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IHU CESTI : un pancréas bio-artificiel pour traiter le diabète

18 juillet 2016

Le programme de recherche pour le développement de ce pancréas, piloté par le Pr JM Bach (Oniris, Nantes), applique le concept innovant de la thérapie cellulaire dans le traitement du diabète en particulier de type 1.IHU

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune correspondant à la destruction des cellules sécrétant l’insuline au sein des îlots de Langerhans du pancréas. Cette maladie représente un problème majeur de santé publique, elle se déclare chez l’enfant et l’adolescent et concerne aujourd’hui plus de 20 millions de personnes dans le monde.

 

Malgré l’instauration d’une insulinothérapie, le plus souvent efficace pour traiter l’hyperglycémie chronique caractéristique de cette maladie, des complications multiples et graves peuvent se développer à court terme (acidocétose, coma) ou long terme (atteintes rénales, cardio-vasculaires, oculaires …). Chez certains diabétiques, l’insulinothérapie ne permet pas de réguler efficacement la glycémie. Ces patients présentent des hypoglycémies fréquentes voire une instabilité glycémique majeure (diabète instable ou “brittle diabetes”).

La greffe de pancréas ou d’îlots pancréatiques est une alternative ou un complément à l’insulinothérapie dans certaines indications, notamment les diabètes mal régulés, et pourrait le devenir pour tous les diabètes de type 1. Cependant, la pénurie d’organes et la nécessité de disposer de 2 à 3 greffons/patient receveur ne permettent pas aujourd’hui d’envisager la greffe d’îlots pancréatiques humains comme solution généralisable en clinique.

Des résultats précliniques prometteurs en matière de transplantation d’îlots porcins micro- ou macro-encapsulés dans de l’alginate et sans immunosuppression, rendent l’utilisation de cette approche thérapeutique réaliste dans le diabète de type 1.

Le Pr JM Bach et son équipe développent actuellement un pancréas bio-artificiel non invasif et non définitif. Cette approche repose sur l’utilisation d’îlots pancréatiques porcins encapsulés dans un hydrogel d’un type nouveau autorisant une greffe sous-cutanée par simple injection.

Ce programme novateur est réalisé en collaboration avec le laboratoire Avantea (Cremone, Italie), le Massachusset General Hospital à Boston, l’Institut de Transplantation Urologie Néphrologie du CHU de Nantes, le GEPEA et le LIOAD à Nantes. Parallèlement au soutien par l’IHU CESTI, ce programme a reçu le soutien de la Région Pays de la Loire et de la SATT Ouest Valorisation.