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Immunothérapie contre le cancer du foie : une première mondiale pour le CHU de Rennes et le CLCC Eugène Marquis

22 mars 2021

Avec plus de 10 000 nouveaux cas par an en France, le cancer du foie est l’un des plus difficiles à prendre en charge. À Rennes, le Centre Eugène Marquis et le CHU viennent d’ouvrir un essai thérapeutique d’immunothérapie cellulaire, utilisant des cellules tueuses de tumeurs, dans le cadre d’une étude internationale. Ils sont les premiers en France à traiter un patient avec cette technique d’immunothérapie inédite (appelée TCR-T cells) pour le cancer du foie.

L’immunothérapie contre le cancer du foie : l’innovation médicale prometteuse des TCR-T cells

Le traitement du cancer connaît depuis quelques années une véritable révolution thérapeutique avec l’émergence de l’immunothérapie. Ces traitements visent à mobiliser le système de défense immunitaire du patient pour que son organisme lutte contre la tumeur. Ils ont montré leur efficacité dans plusieurs cancers dits « liquides », comme les cancers du sang type lymphomes ou leucémies aigues. À cet égard, le CHU de Rennes fût l’un des pionniers de ces traitements en France en participant aux premiers essais cliniques. Encore peu développée dans les cancers dits « solides », l’immunothérapie cellulaire fait toutefois l’objet d’études qui utilisent une technologie appelée TCR-T cells pour essayer d’étendre ces approches aux cancers solides.

Un essai thérapeutique par TCR-T cells ouvert à Rennes

Fruit d’un partenariat entre le Service d’Hématologie du CHU de Rennes et le Service d’Oncologie du Centre Eugène Marquis, un essai thérapeutique par TCR-T cells a récemment été ouvert à Rennes. Cette étude s’adresse aux patients présentant un cancer du foie appelé hépatocarcinome, qui est la forme la plus fréquente du cancer du foie et celle qui cause le plus de décès. Comme pour toute étude, des critères précis (stade de la tumeur, traitements déjà reçus, fonctionnement du foie) sont nécessaires pour participer, et les patients sont adressés après avis de leur médecin référent.

Seuls 3 centres français, Rennes, Paris et Marseille, s’inscrivent dans cet essai international. La participation de Rennes a été rendue possible grâce à l’expertise internationale du Centre Eugène Marquis dans le domaine des cancers du foie et à celle du CHU de Rennes dans le domaine des thérapies cellulaires.

Le Centre Eugène Marquis et le CHU de Rennes traitent le premier patient français par TCR-T cells

En novembre dernier, le premier patient français a été traité à Rennes avec ces TCR-T cells. Les résultats de ce traitement ne pourront être connus qu’une fois l’étude terminée et analysée, d’ici 2 à 3 ans. Cependant, cette étude illustre l’arrivée de ces immunothérapies cellulaires en oncologie et le positionnement fort de Rennes sur cette thématique. Les équipes d’Oncologie du Centre Eugène Marquis et d’Hématologie du CHU de Rennes poursuivent leur collaboration dans ce domaine. Ainsi, d’autres études du même type devraient ouvrir dans les prochains mois, qui permettront de proposer ces traitements innovants à des patients présentant d’autres cancers en échec des traitements habituels.

À propos du CHU de Rennes

Classé dans les 10 premiers CHU de France, le CHU de Rennes offre une capacité d’hospitalisation de plus de 1899 lits et places répartis sur 4 sites. Au-delà d’un large éventail de services cliniques d’excellence, le CHU dispose d’un plateau médico-technique de pointe dédié au diagnostic et à la médecine interventionnelle. Il propose une offre de soins de premier niveau à la population rennaise et bretonne mais également une offre de recours. En 2019, l’établissement a accueilli plus de 597 650 consultants et près de 143 530 patients en hospitalisation et 133 112 passages aux urgences (adultes, cardiologiques, pédiatriques, gynécologiques et obstétricales, ophtalmologiques, odontologiques). Chaque jour, les 9 447 professionnels dont près de 884 médecins seniors relèvent les enjeux de santé publique et s’investissent, au quotidien tant sur les enjeux liés à la crise sanitaire du COVID-19 que dans la prise en charge des AVC, la lutte contre du cancer, de la prise en charge des maladies cardio-vasculaires, des personnes âgées ou de spécialités telles que la chirurgie cardiaque, la neuro-chirurgie, la neuroradiologie, les maladies rares. En termes de recherche et d’innovation, le CHU est impliqué dans 14 unités mixtes de recherche, deux fédérations hospitalo-universitaires labellisées et dispose 10 plateformes et infrastructures de recherche de haut niveau

Source : chu-rennes.fr