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Les bioressources marines au service de la santé

24 novembre 2016

A la frontière entre  le « food » et le « pharma », certains ingrédients extraits du milieu marin ont des effets avérés sur la santé et le bien-être. Des experts* représentatifs de la chaîne de développement d’un ingrédient santé en ont témoigné lors du Forum Blue Cluster début novembre à la Baule.

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Des exemples de molécules qui ont prouvé des effets sur la santé et le bien être

Les Oméga 3 sont un bon exemple, très présents dans les ressources issues de poisson. Ils jouent un rôle dans la fonction cérébrale, la cognition et ont des  fonctions anti inflammatoires…. Il a été démontré chez l’animal que les Oméga 3 protègent du déclin cognitif (physiologique et non pathologique) lié à l’âge.  Un autre exemple : la choline, molécule impliquée dans la production de neurotransmetteurs, fournie par la biomasse marine ou encore le chitosan aux propriétés hémostatiques, fixation de graisse, cicatrisation…

Zoom sur le projet BRAIN BOOSTER qui vise à améliorer la santé cognitive (mémoire, vitalité, performances cérébrales) chez l’homme et l’animal de compagnie par la mise au point d’ingrédients à forte valeur ajoutée issus de co-produits marins, et plus précisément de têtes de sardines. Conçus comme produits d’alimentation naturels, ces ingrédients s’adressent aux marchés de la nutrition-santé humaine et animale. Le projet est  au stade du lancement de l’étude clinique. Une cohorte de personnes de 60 à 70 ans a été constituée, qui recevra pendant 6 mois le produit Brainbooster et le produit placebo. « Avec le suivi des patients et en fonction  des résultats ; une valorisation est possible via des publications scientifiques ou une demande d’allégation envoyée à l’EFSA agence européenne de sécurité alimentaire en Europe» précise Anne-Laure Dinel.

 

Toutes les filières de valorisation des bioressources marines nécessitent une expertise spécifique, indique Philippe Roy, qui souligne par ailleurs l’importance du sourcing et du respect de la réglementation.

 

Le sourcing :

Les intervenants ont insisté sur d’un côté la pérennité de la matière première et de l’autre son optimisation. Il est primordial d’anticiper le coût de production avant de se lancer dans le  développement d’un ingrédient. « Les coûts logistiques comme l’extraction par exemple, impactent beaucoup le prix de revient du produit. La clé est de traiter la biomasse là où elle se trouve » précise Jean-Pascal Bergé

La stratégie est de faire plusieurs produits à partir d’une seule matière première et ainsi maximiser la valeur ajoutée de ces biomasses.

 

La réglementation

L’EFSA est le bras scientifique sur l’alimentaire de la commission européenne. Elle évalue sur la base d’études cliniques. Elle reçoit beaucoup de demandes pour peu d’allégations réellement délivrées.  « La publication scientifique peut être privilégiée, l’allégation reste le graal » précise Anne-Laure Tardy, « Si on arrive avec un bon produit caractérisé, avec des preuves de concept solides, on a toute les chances de mettre au point un bon candidat ingrédient. »

 

Voir l’ensemble du bilan du Forum Blue Cluster, co-organisé par le Pôle Mer Bretagne Atlantique et Atlanpole.

 

*Les intervenants :

Jean-Pascal  Bergé, Directeur scientifique – IDMER

Anne-Laure Tardy, Consultante Affaires scientifiques et réglementaires – RNI Conseil

Anne-Laure Dinel, Responsable cellule de transfert NutriBrain, Laboratoire Nutrineuro – Université de Bordeaux.

Philippe Roy, Directeur Général – Phosphotec

Stéphane Deniau, Business manager – Biofortis Merieux Nutrisciences